Port-au-Prince, 6 juillet 2025 — La Police nationale d’Haïti a vécu un nouveau week-end sanglant. Deux agents ont été tués en service, dont un membre de l’Unité temporaire anti-gang (UTAG), aggravant un bilan sécuritaire déjà alarmant ces derniers mois.
Dans cette même vague de violence, un véhicule blindé de la PNH a été incendié, privant les forces de l’ordre d’un outil stratégique dans leur lutte contre les gangs. Autre coup dur : l’hôtel Oloffson, emblématique de la capitale, a été ravagé par un incendie criminel, illustrant la perte croissante de contrôle de l’État sur Port-au-Prince.
Face à cette série d’attaques, le constat s’impose : les autorités policières semblent débordées. Les opérations échouées se multiplient, les pertes humaines s’accumulent, et la population reste livrée à elle-même.
Au cœur des critiques, le Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), présidé par le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé, est accusé d’inefficacité. Malgré l’acquisition de drones kamikazes présentée comme une avancée technologique, les résultats concrets se font toujours attendre. Le mécontentement grandit, et les appels à la démission du chef du gouvernement se font plus insistants, nourris par un profond sentiment d’abandon et d’insécurité généralisée.