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Djovany Michel : « Alix Didier Fils-Aimé n’a plus aucune légitimité après le 7 février »

Port-au-Prince — À mesure que se rapproche la date du 7 février, les interrogations autour de la transition politique gagnent en intensité. Dans une déclaration publique largement relayée, Djovany Michel, secrétaire général du Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC), conteste ouvertement la validité politique du maintien du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé après cette échéance.

Pour le responsable du RHAJAC, la situation du chef du gouvernement est indissociable de celle du Conseil présidentiel de transition (CPT), instance qui l’a porté à la Primature. Il rappelle que cette désignation s’inscrivait dans un cadre politique bien défini, fondé sur deux engagements majeurs : le rétablissement de la sécurité et la mise en place des conditions nécessaires à l’organisation d’élections crédibles avant la date butoir du 7 février. Des engagements qui, selon lui, sont restés lettre morte.

Djovany Michel dresse un constat sévère : ni le CPT ni le Premier ministre n’auraient apporté de réponses concrètes aux attentes de la population. L’insécurité demeure omniprésente et aucun calendrier électoral crédible n’a vu le jour. Dans ces conditions, il estime qu’aucun fondement légal ou politique sérieux ne justifie la poursuite du mandat du Premier ministre, même sous la formule limitée de la gestion des affaires courantes.

Au cœur de son argumentaire se trouve une question fondamentale : une transition arrivée à échéance peut-elle être prolongée sans nouvel accord politique clair et inclusif ? Pour Djovany Michel, une telle option constituerait une impasse. Il plaide pour l’ouverture rapide de discussions devant aboutir à un nouvel arrangement politique, capable de désigner un Premier ministre jouissant d’une véritable crédibilité nationale.

Selon lui, seul un changement de cap permettrait de rompre avec ce qu’il décrit comme une succession de transitions stériles, aggravant l’insécurité et repoussant sans cesse la perspective d’élections libres et honnêtes. La priorité, insiste-t-il, demeure la création d’un minimum de stabilité sécuritaire afin de restaurer la confiance de la population.

La position du secrétaire général du RHAJAC est sans détour : au-delà du 7 février, Alix Didier Fils-Aimé ne bénéficierait d’aucune légitimité politique. Une prise de position qui vient raviver les tensions dans un contexte déjà fragile et relancer, une fois de plus, le débat national sur l’avenir immédiat de la gouvernance de transition en Haïti.

La redaction.

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