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Dossier stupéfiants et trafic d’organes : le RHAJAC choqué par le silence complice des autorités face aux révélations impliquant André Apaid Jr

Port-au-Prince, le 12 novembre 2025. — Le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC) exprime sa vive indignation face aux vidéos largement diffusées depuis le dimanche 9 novembre, montrant ce qui semble être une usine de transformation de marijuana et de cocaïne, ainsi que la présence de restes humains, attribuées à l’homme d’affaires haïtien et citoyen américain André “Andy” Apaid Jr.

Malgré la gravité de ces images et les soupçons qu’elles soulèvent, aucune autorité haïtienne ne s’est encore prononcée : ni la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), ni la Commission Nationale de Lutte contre la Drogue (CONALD), ni le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP).
Ce silence officiel, jugé inacceptable par le RHAJAC, met en doute la crédibilité des institutions chargées de combattre le crime organisé et révèle de probables complicités silencieuses au plus haut niveau de l’État.

Un scandale d’État étouffé ?

Depuis plusieurs années, le RHAJAC dénonce les réseaux de corruption, de blanchiment d’argent, de trafic de stupéfiants et d’organes humains qui gangrènent les structures du pouvoir et minent les fondements de la justice sociale.
Face à ces révélations d’une gravité extrême, l’attitude de M. Apaid, resté silencieux et retranché derrière son influence économique, interroge tout autant que l’inaction des autorités.

Les exigences du RHAJAC

Dans une déclaration officielle, le Réseau exige :

  • L’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire indépendante et transparente sur ces faits troublants ;
  • Une prise de position publique et officielle du MJSP et de la CONALD ;
  • Une coopération effective avec les partenaires internationaux engagés dans la lutte contre le narcotrafic et le crime transnational.

Éléments d’enquête préliminaires

Selon des informations recueillies par le RHAJAC, le chef de gang Wilson Joseph alias “Lanmò San Jou” aurait récemment réclamé une augmentation de financement à M. Apaid sous menace de divulguer des vidéos compromettantes.
Le refus d’Apaid aurait conduit, le vendredi 7 novembre 2025, à une attaque armée menée par les hommes de “Lanmò San Jou”. Cette offensive aurait causé la perte de plusieurs membres du gang et de deux véhicules, dont l’un portait l’inscription “LE WA PLIP PLIP” et l’autre “400 Mawozo”.
Peu après, une vidéo de chantage a circulé sur les réseaux sociaux : on y voit “Lanmò San Jou” menaçant Apaid et lui donnant 48 heures pour le contacter, faute de quoi il rendrait publiques les images compromettantes — promesse qu’il aurait tenue.

Un passé déjà lourd de soupçons

Le RHAJAC rappelle qu’en juin 2023, André Apaid Jr avait été sanctionné par le gouvernement du Canada, aux côtés des chefs de gangs Wilson Joseph (“Lanmò San Jou”), Innocent Vitelhomme (“Vitelom”) et Johnson André (“Izo”), pour violations graves des droits humains, violences sexuelles et contribution à l’insécurité nationale.

Le cri d’alarme du RHAJAC

« Haïti ne peut plus être un refuge d’intouchables, où les puissants achètent le silence, la peur et l’impunité pendant que le peuple s’enfonce dans la misère et la terreur », déclare le RHAJAC.
Le Réseau appelle les journalistes, les défenseurs des droits humains et les citoyens conscients à rester vigilants et mobilisés afin que la vérité éclate et que justice soit rendue — sans exception.


Djovany Michel
Secrétaire général du Réseau Haïtien des Journalistes Anti-Corruption (RHAJAC)
📞 Contact Presse : +509 4159 1359
🌐 rhajac.org

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