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Menaces de mort contre Djovany Michel après une enquête sur la compagnie Sunrise Airways

Le journaliste d’investigation Djovany Michel, fondateur du média Satellite509 et secrétaire général du Réseau Haïtien des Journalistes Anti-Corruption (RHAJAC), dénonce avoir reçu de graves menaces de mort après avoir exposé des faits présumés de corruption et de manipulation économique impliquant Philippe Bayard, PDG de la compagnie Sunrise Airways.

Selon Michel, ces menaces seraient directement liées à ses enquêtes révélant une dette de plusieurs millions de dollars américains que Sunrise Airways devrait à l’État haïtien, ainsi qu’à l’implication présumée de M. Bayard dans l’attaque armée contre l’aéroport international de Port-au-Prince. D’après les sources citées par le journaliste, cette attaque visait à instaurer un monopole du transport aérien en écartant toute autre compagnie souhaitant desservir Haïti.

« Djovany, n’importe kote ou ye, nap jwenn ou e nap koupe lang ou si ou pa retounen sou akizasyon Sunrise yo »,
peut-on lire dans un message anonyme reçu par le journaliste dans la soirée du 3 novembre 2025.

Ces menaces surviennent dans un contexte de recrudescence des violences et de l’impunité visant les acteurs de la presse en Haïti. Depuis plusieurs années, les journalistes qui osent dénoncer la corruption et les réseaux économiques occultes paient un lourd tribut : intimidations, exils forcés, enlèvements, voire assassinats.

Djovany Michel appelle l’opinion publique nationale et internationale, ainsi que les organisations de défense de la liberté de la presse — notamment l’ONU, l’UNESCO, Reporters sans frontières (RSF), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et l’Organisation des États américains (OEA) — à se saisir urgemment de son dossier afin d’assurer sa protection et celle de ses proches.

« Ils veulent me réduire au silence parce que j’ai osé parler. Mais je ne reculerai pas devant la vérité », a déclaré le journaliste à Satellite509.

Cette nouvelle affaire met une fois de plus en lumière la vulnérabilité des journalistes haïtiens face à la corruption politico-économique et à l’absence de protection effective de l’État.
La mobilisation internationale et la solidarité des institutions de défense des droits humains apparaissent plus que jamais indispensables pour éviter qu’une nouvelle tragédie ne vienne endeuiller la presse haïtienne.

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