Le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé s’apprête à boucler, le 11 novembre 2025, sa première année à la tête d’un gouvernement vivement critiqué pour son inefficacité, notamment sur le plan sécuritaire.
Malgré un bilan jugé désastreux, le chef du gouvernement semble nourrir l’ambition de prolonger son mandat au-delà du 7 février 2026, date marquant la fin prévue du mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT) — une instance largement perçue comme ayant échoué dans sa mission de redressement national.
Si les membres du CPT paraissent résignés à quitter la scène au terme de leur mandat, la situation est tout autre du côté de Fils Aimé. Selon plusieurs sources, le Premier ministre intensifie ses contacts politiques et diplomatiques, dans le but de se maintenir au pouvoir, à l’image de son prédécesseur Ariel Henry.
Des informations obtenues par Scoop FM laissent entendre que des accords auraient déjà été conclus entre Fils Aimé et certains membres du CPT. Ces derniers accepteraient de quitter le pouvoir sans confrontation, en échange de postes clés dans l’administration publique. Au moins quatre membres du Conseil auraient déjà garanti leur avenir dans le cadre de ce compromis.
Cependant, ce plan de continuité ne fait pas l’unanimité. De nombreux acteurs politiques préparent une alternative pour la suite de la transition. Certains prônent une solution institutionnelle via la Cour de cassation, tandis que d’autres suggèrent la mise en place d’un exécutif bicéphale renouvelé — avec de nouveaux visages à la Primature et à la Villa d’Accueil.
En attendant, Alix Didier Fils Aimé poursuit ses tractations en coulisses, convaincu qu’il peut encore peser sur l’avenir politique immédiat d’Haïti.
Mais dans ce jeu d’équilibres précaires, la communauté internationale, souvent désignée sous le nom de “le Blanc”, n’a pas encore donné sa position — un silence qui en dit long sur les incertitudes entourant les prochains mois de la transition.