Depuis la nomination de Vladimir Paraison à la tête de la Police nationale d’Haïti (PNH), un vent d’inquiétude souffle de nouveau sur Port-au-Prince. En effet, une recrudescence inquiétante des cas de kidnapping est observée dans plusieurs quartiers de la capitale. En l’espace de quelques jours, une dizaine d’enlèvements ont été signalés, semant la peur au sein de la population.
Parmi les victimes recensées, on retrouve des femmes, des hommes et même des mineurs, selon plusieurs témoignages recueillis sur place. Ces enlèvements, souvent accompagnés d’exigences de rançon exorbitantes, plongent de nombreuses familles dans le désarroi. Dans certains cas, les victimes sont libérées après paiement, mais d’autres, incapables de réunir les sommes demandées, connaissent des fins tragiques.
C’est le cas d’une dame assassinée la semaine écoulée pour n’avoir pu s’acquitter de la rançon réclamée par ses ravisseurs. Ce drame a profondément choqué l’opinion publique et ravivé la peur dans les rues de Port-au-Prince. Les habitants dénoncent une insécurité qui semble regagner du terrain après une période d’accalmie relative.
Alors que les habitants espéraient une stabilité progressive, ce regain d’enlèvements fait craindre un retour en force des gangs armés dans la capitale. Dans certaines zones, les citoyens évitent désormais de circuler à certaines heures, craignant de tomber entre les mains de malfrats. L’inquiétude est palpable et le sentiment d’abandon par les autorités grandit de jour en jour.
Sous la direction de Frantz Elbé, la PNH avait pourtant réussi à faire reculer considérablement le phénomène du kidnapping, ramenant presque à zéro le nombre de cas recensés. Même sous Rameau Normil, quelques incidents isolés avaient été observés, sans jamais atteindre un tel niveau de fréquence et de brutalité.
Aujourd’hui, la montée soudaine de ces actes criminels depuis l’arrivée de Vladimir Paraison suscite de nombreuses interrogations sur la stratégie actuelle de la police et sur la capacité des autorités à reprendre le contrôle de la situation. Face à cette flambée d’enlèvements, les appels à une réaction rapide et ferme de la PNH se multiplient, afin d’éviter que Port-au-Prince ne replonge dans le chaos sécuritaire.
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