Le Collectif contre la corruption prend acte de l’arrivée au cabinet d’instruction du dossier relatif au trafic d’organes, à la corruption et aux abus de pouvoir, et dénonce avec rigueur les menaces visant les défenseurs de la transparence et de la probité publique.
Cette avancée judiciaire constitue une étape majeure et salutaire dans la lutte pour la transparence, la redevabilité et le rétablissement de l’État de droit en Haïti. Nous rappelons que notre collectif figure parmi les organisations ayant déposé plainte contre Moïse Jean-Charles, Walson Sanon, Betty Lamy et leurs associés, pour corruption aggravée, détournement de fonds publics et trafic d’influence, au préjudice de la nation haïtienne.
Nous félicitons la justice haïtienne pour sa décision de poursuivre l’instruction de ce dossier, malgré le climat d’intimidation, de menaces et de pressions politiques qui entoure ce type d’affaires sensibles.
Cette démarche ravive l’espoir d’une justice indépendante, capable de faire triompher la vérité et la responsabilité publique. Cependant, le Collectif condamne fermement les menaces et actes d’intimidation dirigés contre le journaliste Djovany Michel, Secrétaire général du Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC), figure emblématique du combat pour la vérité et la transparence en Haïti.
Nous appelons les autorités judiciaires, la Police nationale d’Haïti, la communauté internationale ainsi que les organisations de défense des droits humains à assurer la protection de M. Michel et de tous les militants engagés dans la lutte contre la corruption, afin qu’ils puissent poursuivre leur mission sans crainte ni représailles.
Le Collectif contre la corruption réaffirme sa détermination inébranlable à accompagner le processus judiciaire jusqu’à son terme, et à soutenir toutes les institutions et personnalités qui choisissent la voie de l’honnêteté, de la transparence et de la justice.
Pour le Collectif contre la corruption
William Evens Josma
Coordonnateur général