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Haïti – Le RHAJAC alerte sur le cas du journaliste Jocelyn Justin abandonné à Cuba

Port-au-Prince, 8 octobre 2025 —
Près d’un an après avoir été grièvement blessé lors des violences du 24 décembre 2024, le journaliste Jocelyn Justin vit toujours un calvaire à Cuba. Sans soutien médical, financier ni humanitaire, il est aujourd’hui livré à lui-même, malgré les promesses répétées du gouvernement haïtien.

Ce jour-là, alors qu’il participait officiellement à un événement près de l’Hôpital général de Port-au-Prince, le reporter avait été touché lors d’une attaque armée. Transporté d’urgence à Cuba pour y recevoir des soins, il s’est retrouvé depuis dans une détresse absolue : sans toit, sans médicaments, sans nourriture.

Malgré les engagements publics du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, aucune aide concrète ne lui a été fournie. Pour le Réseau haïtien des journalistes anti-corruption (RHAJAC), ce silence équivaut à un abandon délibéré d’un professionnel de la presse blessé dans l’exercice de ses fonctions.

« Ce dossier est le symbole d’un pouvoir cynique et déconnecté de la souffrance humaine », dénonce Djovany Michel, secrétaire général du RHAJAC.

Pendant qu’un journaliste se bat pour sa survie à l’étranger, l’État haïtien continue de gaspiller les fonds publics, selon le RHAJAC :

  • plus d’un million de gourdes dépensé en restaurants de luxe ;
  • des millions engloutis dans des opérations de façade ;
  • et même des paiements à des groupes armés sous couvert de “recherche de paix”.

Un contraste jugé indécent et moralement intenable, qui illustre, selon l’organisation, « la faillite morale et républicaine du pouvoir actuel ».

Face à cette situation, le RHAJAC appelle à une mobilisation citoyenne pacifique et formule trois exigences claires :

  1. La prise en charge immédiate du journaliste Jocelyn Justin par l’État haïtien ;
  2. Une intervention urgente du Conseil présidentiel de transition (CPT) et du Premier ministre Fils-Aimé ;
  3. La création d’un fonds d’urgence humanitaire pour les journalistes victimes de violences.

L’organisation tient les autorités personnellement responsables de toute aggravation de l’état de santé de Jocelyn Justin et condamne ce qu’elle qualifie d’abandon criminel.

« On ne peut pas parler de démocratie ni de liberté de presse dans un pays qui laisse mourir ses journalistes dans l’indifférence », conclut Djovany Michel.


📞 Contact presse : +509 34 56 48 48
📧 Email : anticorruptionrhajac@gmail.com
🔗 RHAJAC.org

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