L’Office d’Assurance Véhicules Contre-Tiers (OAVCT) se retrouve à nouveau au centre d’une tempête, après que la Banque Nationale de Crédit (BNC) a gelé plus de 122 000 gourdes liés à trois chèques jugés suspects. Cette décision, prise à titre conservatoire, expose de graves failles dans la gestion interne de l’institution dirigée par Pierre Jean Raymond André.
Dans une correspondance adressée au Directeur général de l’OAVCT, la BNC précise que les chèques numérotés 060417, 060418 et 060356, émis respectivement au nom de Séraphin Richardson, Silner Altidor et Gay Vladimir, ont été bloqués dans leur intégralité. Les fonds, d’un montant total de 122 586,67 gourdes, resteront indisponibles jusqu’à l’issue des démarches judiciaires et de la décision des autorités compétentes.
Ce nouvel épisode ravive les critiques sur la gouvernance de Pierre Jean Raymond André. Plusieurs sources internes dénoncent un manque flagrant de contrôle et de vigilance ayant permis la circulation de chèques frauduleux au sein même de l’institution. « Ce n’est pas un simple incident, c’est le symptôme d’une gestion défaillante », confie un employé sous couvert d’anonymat.
Alors que l’affaire prend de l’ampleur, des appels se multiplient pour exiger des sanctions sévères et un audit complet des finances de l’OAVCT. Selon des sources proches du gouvernement, le sort du Directeur général pourrait être tranché lors du prochain Conseil des ministres — une décision qui pourrait sceller définitivement la fin de son mandat.