Le parti politique Haïti par foi pour l’alternance démocratique veut attirer l’opinion nationale à travers cette analyse anticipative, à savoir que seule la candidature unique d’un homme politique de l’intérieur du système impliquant les vrais secteurs politiques et de la société civile incorruptibles, restant fidèle au principe des revendications démocratiques clairement exprimées par le peuple haïtien au matin du 7 février 1986, peut opérer des changements majeurs dans le système de gouvernance corrompu d’Haïti.
Après les échecs politiques essuyés par la génération de 1986 et ceux des hommes politiques de l’époque, déroutés par le collège de transition civile et militaire, toute une classe politique se fait exclure de l’espace du pouvoir à cause des divisions inutiles, accordant plus de priorité à leur participation dans l’équipe gouvernementale de la transition de 1986, négligeant ainsi les vrais enjeux des élections de 1987.
de l’erreur d’une classe politique irréaliste surgit l’irréparable qui nous a conduit au précipice de la honte aujourd’hui. Nous sommes exposés à la croisée de l’histoire évolutive dont les mêmes scénarios pourraient se rejouer.
Serions-nous en mesure d’éviter à la nation haïtienne les erreurs stratégiques de 1986 et de ne pas les reproduire ?
Le succès de la victoire électorale arrive au travers des hommes et des femmes politiques luttant activement pour le bien-être de la nation, toujours lorsqu’une opportunité rencontre la préparation d’une élite politique unie dans la stratégique.
La classe politique doit s’unir pour porter un homme de l’intérieur du système au pouvoir, un homme catégoriquement connu et réputé par ses expériences professionnelles, doué de capacités intellectuelles, morales, une personnalité politique forte, qui a un ferme engagement patriotique clairement exprimé et ayant surtout les astuces pour opérer le changement du système, conduisant le pays vers la stabilité avec un impact transformationnel sociopolitique et économique.
Seul un homme politique qui connaît le système parfaitement peut opérer les changements et orienter le pays vers le développement.
Les hommes et les femmes politiques de la génération de 1986 et celle d’aujourd’hui doivent retrouver leur fougue pour faire avancer la lutte de l’idéal démocratique, laissant la nostalgie postrévolutionnaire qui résulte en une situation de révolte, une république fictive et inadaptée dans un monde de plus en plus incertain.
Face au défi du présent, nous devons nous unir pour participer à la construction d’une nouvelle république de liberté inclusive, économiquement compétitive, via le développement de nos ressources naturelles.
Il faut souligner, malgré les souffrances inhumaines que cette crise a infligées au peuple haïtien, qu’elle nous a aussi donné l’occasion d’éprouver les conséquences de l’échec des régimes politiques successifs de 1986 à nos jours. Cette réalité, nous la vivons aujourd’hui en dehors des séductions traditionnelles, des illusions idéologiques, sans aucun recours.
Sachez que le peuple haïtien aurait pu devenir méchant par la violence organisée qui lui était imposée, avec pour but de provoquer une guerre civile généralisée. Mais le peuple haïtien, dans sa grande majorité, et par sa force de résilience, a décidé de garder ses valeurs pacifiques, guidé par la Providence qui incarne la liberté, l’égalité et la fraternité.
Pour que cette nation se réconcilie avec elle-même, en faisant le deuil de la manipulation politicienne et idéologique, pour échapper à l’arbitraire du hasard sous pulsion hésitante et diplomatique de tous bords, la construction d’une nouvelle république doit être l’accomplissement du rêve de nos ancêtres : un endroit où ni le souvenir du passé, ni la crainte du présent ou les désirs de l’avenir ne pourra plus nous diviser, ni nous empêcher de voir le présent de la nation haïtienne pour ce qu’elle est, c’est-à-dire par notre propre vision.
Les hommes et femmes politiques de la génération de 1986, qui se sont sacrifiés pour tenter d’établir l’ordre démocratique, doivent enfin admettre que nous n’étions pas assez anticipatifs, vu les dérives actuelles.
L’unité, au-delà des clivages politiques entre les fils et filles d’Haïti, est un impératif. C’est aussi se mettre en règle avec le réalisme des sciences politiques pour leurs applications selon notre propre sociologie.
Seul un homme ou une femme politique expérimenté, qui a la patience d’écouter les revendications du peuple haïtien à travers la Constitution de 1987 et de prendre le temps d’étudier la fragilité sociologique et historique de la nation, deviendra humble, déterminé, capable de mesurer ce qu’il apprend et ce qu’il découvre dans l’immensité de sa mission : transformer l’État haïtien par des changements majeurs, en se préparant à la confrontation et aux hostilités des ennemis réels.
Sortir Haïti du monopole vieux de deux siècles demande de la confrontation d’où l’importance de la médiation comme priorité nationale.
Tout changement véritable exige l’émergence d’un homme politique issu de l’intérieur avec un mandat légitime, consensuel et spécifique pour transformer la gouvernance sociopolitique et économique d’Haïti.
Que Dieu veille sur Haïti.