Face aux inégalités persistantes d’accès à l’éducation en Haïti, le Fonds National de l’Éducation (FNE) passe à la vitesse supérieure. L’institution multiplie les interventions sur le terrain pour remplir sa mission : offrir à chaque enfant une éducation de qualité, dans des conditions d’apprentissage dignes.
Ces dernières semaines, le FNE a intensifié sa présence dans plusieurs zones isolées du pays, notamment à Fonds Tortue (Baradères), Cap à Foux (Les Irois), Lifranc (Jérémie), Fière Ville (Charbonnières), Moinsard (Anse à Veau) et Melonnière (Chantal), selon un communiqué officiel.
Sur place, les équipes techniques – ingénieurs et agents spécialisés – mènent des inspections régulières des écoles construites ou réhabilitées par l’institution. Objectif : s’assurer que les bâtiments répondent aux normes exigées par l’État, tant sur le plan de la sécurité que de la fonctionnalité. Matériaux, équipements, état général des locaux… tout est passé au crible pour garantir un environnement favorable à l’apprentissage.
Cette démarche s’inscrit dans une logique de transparence et de bonne gestion des fonds publics. « Chaque centime investi doit bénéficier directement à l’éducation », insiste le FNE, qui rappelle que l’accès à une école de qualité ne doit pas être réservé aux seuls centres urbains.
Au-delà des infrastructures, le FNE cherche aussi à réduire les disparités entre zones rurales et urbaines, en misant sur une présence soutenue dans les régions les plus oubliées. Une stratégie de terrain assumée, dans un pays où les écarts d’accès à l’école restent frappants.
Mais le chemin reste long. Si les efforts sont visibles, leur pérennisation dépendra fortement de la stabilité des institutions et de la capacité de l’État à accompagner durablement ces initiatives.
Jean Louis FANFAN