Architecte de la nomination de Sterline Civil à la tête du Fonds National de l’Éducation (FNE), Smith Augustin semble aujourd’hui rattrapé par son propre pari. À peine installée, la nouvelle directrice générale ne répondrait plus à ses attentes. Frustré, Augustin manœuvre désormais dans l’ombre pour précipiter son départ.
Selon les informations obtenues par notre rédaction, le conseiller présidentiel aurait tenté d’imposer plusieurs figures proches de lui dans l’organigramme du FNE, notamment l’ancien député Déus Deronneth, rattaché à l’administration précédente. Sterline Civil, résolue à rompre avec les pratiques clientélistes, aurait opposé un refus catégorique. Sa volonté : s’entourer de profils neufs, jugés compétents et irréprochables.
Ce refus aurait marqué le début d’un bras de fer. En coulisses, Smith Augustin aurait enclenché une série de manœuvres visant à fragiliser la position de Mme Civil. Objectif : démontrer qu’elle ne serait pas à la hauteur de sa mission, et ainsi justifier sa mise à l’écart. Ces efforts, discrets dans un premier temps, se seraient intensifiés ces dernières semaines.
Des réunions informelles se seraient tenues entre Augustin, Gérald Gilles, Emmanuel Vertillaire et même le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé, dans le but de rallier des soutiens à cette offensive. Problème : aucun argument solide n’aurait été avancé pour justifier officiellement une éviction, rendant l’initiative politiquement fragile.
La manœuvre ne fait pas l’unanimité. Emmanuel Vertillaire, prudent, refuse de s’aligner sur une démarche qu’il estime précipitée et sans fondement institutionnel. Il plaide pour une évaluation administrative rigoureuse avant toute décision. Gérald Gilles, lui, soupçonne derrière cette volonté de renvoi des motivations plus personnelles que professionnelles.
Quant au Premier ministre, s’il n’exclut pas un changement à la tête du FNE, ses motivations apparaîtraient moins alignées avec celles de Smith Augustin. Des sources évoquent d’autres considérations, que notre rédaction analysera prochainement.
Pour l’heure, Smith Augustin peine à obtenir l’adhésion nécessaire à sa cause. Plusieurs figures clés du Conseil présidentiel de transition – dont Leslie Voltaire, Fritz Jean et Edgard Leblanc Fils – ne soutiennent pas cette tentative de mise à l’écart. En attendant, le bras de fer se poursuit à huis clos, mais Sterline Civil conserve l’appui politique nécessaire pour rester en poste.
De son côté, la directrice générale se montre imperturbable. Ignorant les manœuvres politiques, elle poursuit son travail avec détermination. Selon ses proches, elle reste concentrée sur les réformes qu’elle juge essentielles pour restaurer la crédibilité du FNE et lui redonner une efficacité longtemps compromise.