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Référendum – 180 millions gaspillés : Le gouvernement achète la propagande des médias au lieu de sécuriser le pays

Alors que la situation sécuritaire du pays est chaotique et une capitale en grande partie livrée aux gangs, le gouvernement persiste dans son projet controversé de doter Haïti d’une nouvelle constitution. L’exécutif entend concrétiser ce référendum durant l’été, ignorant les multiples signaux d’alarme lancés par la société civile et les observateurs politiques.

Fait surprenant, les grands médias traditionnels, loin de jouer leur rôle critique, semblent désormais marcher main dans la main avec le pouvoir. Selon des sources concordantes, 182 millions de gourdes seront alloués à l’Association nationale des médias haïtiens (ANMH) et à l’Association des médias indépendants d’Haïti (AMIH) pour assurer la promotion de cette réforme constitutionnelle largement contestée.

Pour plusieurs analystes, cette manœuvre s’apparente à une opération de séduction bien huilée, où les médias seraient grassement rémunérés pour relayer un projet que beaucoup jugent illégitime et voué à l’échec. Ces deux structures médiatiques, déjà critiquées pour leur manque de lien avec la population réelle et leur appétit financier, s’apprêtent à monnayer leur silence critique au prix fort, sans le moindre scrupule éthique.

Pendant ce temps, 85 % de Port-au-Prince reste sous contrôle de groupes armés, et des millions de citoyens vivent dans la peur, l’exil ou l’abandon total de l’État.

Depuis la remise de l’avant-projet constitutionnel à l’exécutif, les critiques n’ont cessé de s’amplifier. Ce texte, élaboré sans consultation populaire sérieuse, est jugé déconnecté des réalités du pays et porteur de risques graves pour l’équilibre démocratique. Beaucoup y voient un outil de confiscation du pouvoir, déguisé en réforme institutionnelle.

Une chose est certaine : pendant que l’État débourse des millions pour faire passer son message, le peuple, lui, continue de payer au prix fort l’insécurité, la misère et l’abandon.

Fanfan Jean Louis.

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