Autrefois, il se présentait comme un héros, un ancien policier reconverti en prétendu défenseur du peuple. Dans les rues de Canapé-Vert, face à la coalition terroriste « Vivre Ensemble », il s’était autoproclamé chef de guerre, leader providentiel, bouclier du peuple contre la barbarie armée. À l’époque, ses apparitions publiques galvanisaient une population en quête désespérée de protection. Mais aujourd’hui, alors que le chaos sécuritaire atteint des sommets, Samuel a disparu dans le silence le plus total.
Pas une parole, pas une déclaration, pas même un mot sur la descente aux enfers d’Haïti. Ce qui frappe, c’est ce silence complice, cette désertion morale, cette absence retentissante dans un moment où le pays saigne. Ce prétendu sauveur a-t-il profité de la détresse populaire pour se faire un nom, puis fuir ses responsabilités ? Était-ce un jeu de posture ? Une opération d’image ? Une manipulation de plus ?

Alors que la situation sécuritaire se dégrade à une vitesse effrayante. Haïti est en train de sombrer sous les yeux d’un Conseil Présidentiel de Transition à neuf têtes mais sans direction, d’un premier ministre fantôme introuvable sur le terrain, et d’un directeur général de la PNH qui incarne l’impuissance d’un État en faillite.
Les bandits gagnent du terrain, la population fuit, la peur gouverne. Et pendant ce temps, les figures qui hier prétendaient incarner la résistance s’éclipsent une à une. Haïti ne peut plus se contenter de faux leaders, de héros de pacotille, de sauveurs de circonstance.
Il est temps de demander des comptes. De dénoncer les opportunistes. De rompre avec ces illusions. Car un vrai leader ne fuit pas quand la tempête éclate. Il reste. Il agit. Il parle. Il défend.
Fanfan Jean Louis.