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COMPAGNIE DIGNITE

Avant de m’en aller : Messieurs les parlementaires, étais-je des vôtres ou juste une voix à utiliser ?

Ils ont servi de boucliers. De relais. De voix.
Mais une fois intégrés au système, ces journalistes influents se retrouvent isolés, méprisés, rabaissés par ceux-là mêmes qui les avaient propulsés.
L’ami politique d’hier devient l’adversaire intérieur d’aujourd’hui.
Et dans le silence glacial des institutions, le respect se dissout.
Bienvenue dans la réalité brute du mépris déguisé.

Ils étaient puissants au micro.
Ils portaient la voix du peuple, dénonçaient, interpellaient, éclairaient.
Puis un jour, un “ami politique” leur propose un poste. Une opportunité. Une fonction. Une porte ouverte sur la structure.
Ils acceptent. Par loyauté. Par conviction. Par naïveté, peut-être.
Mais très vite, ils déchantent.
Tout laisse croire à un plan sournois : les éloigner du micro pour mieux les ridiculiser. Par leurs propres “frères”.

Une fois écartés, pas même une rencontre pour discuter de l’avenir.
Aucune reconnaissance.
Rien. Le mépris à l’état pur.
Honteux. Affreux.

L’ami d’hier devient distant.
Il se positionne subtilement en opposant.
Il conteste. Il freine. Il agit seul.
Il refuse de respecter les décisions de celui qu’il a lui-même recommandé.
Il s’empresse de plaire à des inconnus, d’attirer la lumière ailleurs, oubliant d’où vient sa propre flamme.

À croire qu’un poste redéfinit la personne.
À croire qu’un micro tombé équivaut à une dignité perdue.

Mais non.

Ça se voit.
Ça se sent.
On comprend tout.
On voit tout.

Et pendant ce temps, on rabaisse.
On évite de saluer en public.
On écarte des décisions.
On ignore les propositions.
On humilie dans les gestes.
Comme si quitter le micro équivalait à perdre sa valeur.

Fini l’allié stratégique.
Bonjour le simple exécutant.

Faites comme bon vous semble.
Remplissez les coins et recoins.
Rabaissez comme bon vous semble.

Tout passe.
Tout se transforme.
Et rien ne demeure.
Comme l’autre a dit.

Mais sachez-le : personne n’est dupe.
On vous voit.
On vous lit.
On vous entend, même dans vos silences.

Le système vous amuse peut-être, mais il ne surprend plus.
La trahison politique est devenue un sport national.
Et certains en sont devenus les champions.

Alors profitez. Ramassez. Rassemblez tout ce que vous pouvez, pendant qu’il est encore temps.
Le peuple vous regarde.
Et l’histoire retiendra.

Car au final, ce ne sont pas les journalistes qui sont à plaindre.
Ce sont ceux qui pensent pouvoir éteindre la lumière en coupant le courant.

Nous sommes des voix.
Et la voix, elle, ne meurt jamais.

J’écris pour m’exprimer. Tu ris peut-être de ce texte aujourd’hui, mais demain, tu comprendras…
Tu comprendras combien la trahison fait mal.
Combien le mépris déguisé en politique peut écraser un être humain sans bruit.
Tu comprendras, quand toi aussi tu auras goûté à ce pouvoir dur et à cette réalité que tu ne connais pas encore.

Journalistes, soyez prudents.
Les politiciens haïtiens ne sont pas sincères.
Ils n’ont pas d’amis. Ils ont des intérêts.

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