Le ministère de la Défense s’est transformé, aux yeux de nombreux observateurs, en un véritable repaire de corruption. Les fonds destinés au renseignement national seraient, selon plusieurs sources, détournés au profit du ministre Jean Michel Moïse, de son directeur de cabinet Emmanuel Paul, ainsi que de leurs proches collaborateurs et alliés politiques.
Les ressources liées à la fameuse « carte de débit », censées financer des opérations sensibles, seraient également distribuées entre les fidèles du ministre, dans une logique de clientélisme.
Plongé au cœur de ce système de favoritisme et de détournement, Emmanuel Paul a récemment présenté sa démission, laissant seul Jean Michel Moïse à la tête du ministère. Une décision qui suscite de nombreuses interrogations.
Selon une source proche du cabinet ministériel, le départ d’Emmanuel Paul serait motivé par un différend concernant la répartition des fonds alloués à l’intelligence. Mécontent de la part qui lui aurait été attribuée — jugée insignifiante — et des retombées financières liées à la carte de débit, il aurait préféré se retirer en espérant échapper à une éventuelle enquête de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC).
Pour certains analystes, ce geste est perçu comme une trahison envers le ministre Moïse, un coup dur porté de l’intérieur. Pour d’autres, il s’agit simplement d’une tentative de fuite face à d’éventuelles poursuites judiciaires.