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Don de matériels des États-Unis à Haïti : où sont passés les équipements ?

Le lundi 10 février 2025, une cérémonie officielle s’est tenue au siège de la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti (PNH), marquant la remise d’un lot d’équipements par l’ambassade des États-Unis. Ce don important comprend neuf véhicules, plusieurs camions ainsi qu’un bulldozer, des matériels destinés à renforcer la capacité opérationnelle de la police haïtienne dans sa lutte contre l’insécurité.

L’événement s’est déroulé en présence de plusieurs hauts responsables haïtiens et étrangers, dont le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), M. Leslie Voltaire, le Directeur Général de la PNH, M. Rameau Normil, le Chef de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS), M. Godfrey Otunge, ainsi que l’ambassadeur des États-Unis en Haïti, M. Dennis B. Hankins.

*Un don de poids dans un contexte d’insécurité aiguë*

Selon M. Voltaire, ce matériel représente un soutien de taille dans la lutte contre les gangs armés et le trafic d’armes qui gangrènent le pays depuis des années. En remerciant le gouvernement américain, il a insisté sur le fait que ces équipements vont permettre d’intensifier les opérations de sécurité et de mieux protéger la population.

*Une absence remarquée sur le terrain*

Cependant, plusieurs jours après cette remise solennelle, de nombreuses voix s’élèvent au sein de la population pour dénoncer l’invisibilité de ces matériels. Ni les véhicules, ni les camions, ni même le bulldozer ne semblent être déployés dans les rues ou sur les zones à risque. La question demeure : où sont passés les équipements ? Pourquoi ne sont-ils pas utilisés de manière visible pour appuyer la PNH dans sa mission de sécurisation du territoire ?

Ce don s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale entre Haïti et les États-Unis, notamment via le Bureau des affaires internationales de stupéfiants et d’application de la loi (INL) du Département d’État américain. Il vise à renforcer les capacités techniques de la police haïtienne et à appuyer les efforts de la communauté internationale dans la restauration de l’ordre public.

Toutefois, face à une insécurité galopante et une population en quête de résultats tangibles, l’absence de ces matériels sur le terrain soulève de sérieuses interrogations. Si ce partenariat témoigne de la volonté des deux nations à travailler pour un Haïti plus sûr, la concrétisation de cette vision reste suspendue à l’utilisation effective et transparente des ressources mises à disposition.

La rédaction

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