Victime d’accusations qu’elle qualifie de « diffamatoires », Rosemila Sainvil Petit Frère, ex-mairesse de l’Arcahaie, militante politique et défenseuse des droits des femmes, sort de son silence pour dénoncer les propos de Pierre Espérance, responsable du RNDDH. Elle réclame une enquête approfondie et exige la justice.
Rosemila Sainvil Petit Frère, ancienne mairesse de l’Arcahaie et figure engagée pour les droits des femmes depuis 25 ans, a pris la parole pour condamner les déclarations qu’elle qualifie de « graves et diffamatoires » de Pierre Espérance, directeur du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Ces propos auraient été tenus le 24 décembre dernier, dans plusieurs médias en ligne et traditionnels, à la suite d’une tragédie survenue à l’Hôpital Général, où un policier et deux journalistes ont perdu la vie.
Selon Rosemila Sainvil Petit Frère, Pierre Espérance l’aurait accusée d’avoir donné des garanties au ministre de la Santé publique pour faciliter la réouverture de l’Hôpital Général. « Pierre Espérance ment ! » a-t-elle martelé dans une vidéo diffusée pour s’adresser à sa famille, ses proches et la population.
*« Où est la preuve ? »*
L’ancienne mairesse a exprimé son indignation face à la rapidité avec laquelle ces accusations ont été formulées, remettant en question leur fondement. « En moins de trois heures après le drame, une enquête aurait-elle été menée pour tirer de telles conclusions ? » s’est-elle interrogée.
Rosemila Sainvil Petit Frère a également rappelé que le ministre de la Santé, Duckenson Lorthé, avait annoncé publiquement, dès le 3 décembre, la réouverture de l’Hôpital Général comme un « cadeau de Noël ». « Je n’ai appris comme tout le monde que la cérémonie de réouverture aurait lieu le 24 décembre matin », a-t-elle insisté, rejetant tout lien avec l’organisation de cet événement.
Faisant référence à de précédents actes similaires attribués à Pierre Espérance, elle a affirmé que ce dernier est connu pour « détruire des réputations depuis plus de 30 ans ». Elle craint même la fabrication de faux témoignages ou preuves contre elle. « Pierre, ce serait trop facile de me salir ainsi », a-t-elle déclaré.
Pour conclure, Rosemila Sainvil Petit Frère a appelé la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) à ouvrir une enquête sur cette affaire. Elle a également exprimé l’espoir que la justice haïtienne agira avec rigueur.
« Je fais cette déclaration pour mon mari, mes enfants, ma famille et tous ceux qui me suivent », a-t-elle affirmé. Elle a tenu à rappeler son parcours de femme politique, marqué par des luttes et des sacrifices. « Je suis ici pour défendre ma dignité et celle de toutes les femmes en politique », a-t-elle conclu, tout en adressant ses vœux pour l’année 2025.
La rédaction